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Les Rondes de Nuit
22 septembre 2016

Harry Potter à l'école des sorciers (critique rapide)

 

Je vais être tout à fait honnête avec vous, amis lecteurs : je n'ai pas de souvenirs marquants liés aux débuts de Harry Potter. Bien sûr, j'en ai eu par la suite (et on en reparlera), mais disons que lorsque le phénomène est arrivé, je n'ai pas tellement suivi la hype. Oh, bien sûr, le gamin de 8 ans que j'étais est allé voir le premier film dès sa sortie, mais comme bien d'autres gosses qui n'allaient pas automatiquement développer un goût prononcé pour la littérature et/ou le cinéma (si l'on veut être méprisant, on pourrait faire court en disant que je faisais alors (et fais) partie de cette chose appelée la P L È B E). Par conséquent, la majeure partie de cette critique, ainsi que celles qui suivront, sera avant tout focalisée sur les visionnages des films et lectures de livres ayant eu lieu en août et septembre 2016. En attendant, on est parti pour parler de Harry Potter à l'école des sorciers !

 

 

 

 

 

 

Sorti en novembre 2001, Harry Potter à l'école des sorciers sort dans un contexte assez particulier. À l'époque, Marvel (qui n'était pas encore le monstre surpuissant que tout le monde connait) a enfin commencé à révolutionner l'univers des super-héros au cinéma avec le X-Men de Bryan Singer (2000), et Peter Jackson, alors obscur réalisateur de films de série B, s'apprête à lancer dans les salles le premier volet de son adaptation du Seigneur des Anneaux, saga littéraire pourtant réputée inadaptable. D'un autre côté, la fameuse guerre contre le terrorisme a pris deux mois plus tôt le tournant le plus dramatique qui soit avec les attentats du 11 septembre. On peut dès lors supposer que les gens ont envie de voir au ciné quelque chose de franchement positif/enchanteur/whatever. Ça tombe bien, la Warner propose un film adapté d'une saga littéraire qui en est déjà à son quatrième volet sorti. Réalisé par Chris Columbus, le film fait un carton, et je vous fais grâce des chiffres de vente et de l'impact culturel qui en a suivi parce que un, je ne suis pas doué pour en parler, et deux, y'en a plein qui ont fait ça et en super balèze.

 

 

 

Imaginez que c'est la Warner qui se douche dans les millions de dollars

 

 

Alors, concrètement, qu'est-ce que j'en ai pensé de ce premier Harry Potter ? Et bien, je ne vais pas cracher dans la soupe : il était bien. En tant que film pour gosses, il remplit parfaitement son rôle, à savoir proposer un univers fantastique enchanteur (qui n'a pas rêvé de se trouver à Poudlard ? pas moi), tout en étant une réalisation de très bonne qualité pour le cinéphile plus âgé. En même temps, il faut dire que le réalisateur, Chris Columbus, est un solide pilier sur lequel on peut compter pour ne pas faire de four.

 

 

 

Chris, un babtou solide (huhuhu)

 

 

Ce qui fait la force de Harry Potter à l'école des sorciers, c'est d'avoir été fidèle au livre. Pas seulement en termes d'adaptation pure et dure (malgré quelques points qui font tache), mais aussi pour ce qui est de retranscrire l'univers. En 2016, on se dit que c'était quand même un peu trop naïf, surtout au vu de ce qu'est devenu l'univers de Harry Potter. Mais il ne faut pas oublier qu'on adapte là un livre pour enfants naïf, il est donc LOGIQUE que le film soit un film pour enfants naïf, on n'allait quand même pas en faire un thriller érotico-SF, non ? Oui, vraiment, on la sent pas trop mal, la magie à Poudlard. Et aussi la terreur dans la Forêt Interdite, du moins telle que doit la concevoir un gosse de dix ans.

 

Ensuite, en termes d'adaptation à prorprement parler, le premier Harry Potter a subi certaines coupes scénaristiques, même dans la version longue que j'ai vue. Par exemple, alors que le livre commence sur la description des Dursley, le film commence immédiatement avec Dumbledore (pas encore le Dumbledick qu'on connait), McGonagall et Hagrid qui déposent Harry sur leur palier, augmentant ainsi le drame quand on découvre la vie de ce dernier dix ans plus tard. Il faut bien avoir conscience qu'un film ne peut se permettre d'être aussi lent qu'un livre, surtout quand on œuvre dans le fantastique/SF. De même, je n'ai pas hurlé pour la rencontre entre Harry et Malefoy (#Drarry) ayant lieu à Poudlard plutôt que dans le train, même si ce dernier est un vecteur social important, (ce ne sont pas les habitués du métro parisien qui diront le contraire, hein ?).

 

Je suis en revanche plus emprunté concernant le passage où Norbert est évacué de Poudlard. Dans le livre, Charlie, l'un des grands frères de Ron, envoie son crew pour chercher le dragonnet avant que Hagrid ne se fasse épingler à cause de l'autre blonde. Dans le film ? Keine panik, Dumby s'en charge hors caméras. Assez décevant, sans compter qu'on aurait peut-être pu voir le Weasley dresseur de dragons (on ne le verra quasiment jamais en fait tout au long de la saga). Après, si c'est pour une question de budget, admettons, et puis ça ne dessert pas trop le récit.

 

 

 

Pourtant, ça aurait eu de la gueule

 

 

Donc, à part quelques détails, le film est fidèle au livre, pas de souci. En revanche, Columbus, sans être le yes-man de service (ne soyons pas insultants), ne fait pas d'étincelles. Ce qui fait la principale force de Harry Potter à l'école des sorciers, c'est son univers, c'est son casting crédible et ses effets spéciaux qui ont certes vieilli mais sont loin d'être ridicules de nos jours – ce qui est un tour de force, quelque part. Mais en termes de réalisation, ce n'est pas foufou, y'a pas d'étincelles ou quoi. Columbus ne fait pas preuve d'audace ou d'ambition, il tourne la scène du scénar et puis c'est tout. Après, il le fait très bien, mais c'est typique du premier de la classe qui fait plaisir au prof mais ne met pas de passion dans son œuvre, et c'est dommage.

 

Dans le même panier, je mets volontiers John Williams. Je l'ai toujours trouvé surestimé comme sa bestah Steven Spielberg (un jour je vous expliquerai pourquoi, pour ce dernier), et en ce qui concerne Harry Potter, il ne brille pas particulièrement. Et, je sais que je vais en choquer plus d'un, mais... je n'aime pas la musique des deux premiers Harry Potter.

 

 

 

WHAT THE FUCK ???

 

 

Enfin, disons plutôt qu'elle ne m'a pas plus marqué que ça. Sauf le thème principal, mais s'il est ancré dans ma tête, cela ne veut pas dire pour autant qu'il est bon. Alors pour le reste de la musique... il faut également ajouter que la musique, même pour un conte fantastique, sonne trop téléphonée et clichée, il faut l'admettre. Après, elle n'est pas désagréable pour autant.

 

Pour parler plus précisément du casting, je ne vais (ni veux) m'attarder sur le trio principal. En revanche, je tire mon chapeau pour des gens comme Maggie Smith, sublime à tous les niveaux durant toute la saga, et qui s'impose d'emblée dès sa première scène; Richard Harris correspond également à l'idée du Dumbledore vieux et sage qu'on devait forcément avoir en tête en lisant le livre, et même si l'on sent que la vieillesse et la maladie commencent à avoir sérieusement raison de lui, il n'en reste pas moins impérial. Mais mon préféré reste Hagrid, pas seulement parce que, la couleur de peau mise à part, je lui ressemble, mais aussi parce qu'il est vraiment touchant, ce semi-géant, et m'est avis que le jeu de Robbie Coltrane y est pour beaucoup.

 

 

 

Mah bro

 

 

Bref, il y a peut-être d'autres choses à dire sur le premier Harry Potter, mais personnellement, je le prends tel qu'il nous a été vendu : une adaptation fidèle d'un roman pas difficile à comprendre et très agréable à lire, quel que soit l'âge. Après, il faut admettre que ça ne va pas forcément plus loin que ça, le vrai frisson n'arrivant que bien plus tard, du moins pour le cinéma.

 

 

 

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